Notre fondateur

Avec Fred Hopke, le vendeur de Timesavers, nous avons fait appel à Atcheson Graphite et rencontré Dick Redman, un ingénieur en mécanique diplômé. Plus tard, Dick et moi avons parlé de mon idée d’outil à bande portatif. Il a conçu un moteur électrique et un logement d'outil en aluminium, tandis que j'ai conçu le système de suivi de bande. Nous sommes ensuite allés chez Al Buetner, propriétaire d'un petit atelier d’usinage, et avons essayé de tout faire usiner. D'une certaine manière, cela a pris trois ans. Le projet a été oublié jusqu'en 1968, date à laquelle je l'ai repris et obtenu un modèle fonctionnel. J'avais accumulé 14 500 dollars en actions 3M et M & T Bank a accepté de me prêter 14 000 dollars si je mettais les actions en garantie. Redman avait évoqué qu'il se joindrait à l'entreprise, mais il a quitté son emploi et a déménagé à Bangor, dans le Maine - pour finalement sortir de ma vie. J'ai présenté avec succès le prototype de l'outil à 3M. J'ai travaillé chez 3M jusqu'au 31 mars. Le 1er avril 1969, Dynabrade, Inc., a officiellement démarré. J'avais besoin de quelqu'un pour assembler l'outil et j'ai demandé à Jack Fahey, un réparateur de machines de Burroughs, de venir le soir après sa journée de travail. Il l'a fait pendant une année complète sans aucune contrepartie.

Le 15 avril, j’ai constaté que les moteurs émettaient des décharges électriques et qu’ils étaient dangereux à utiliser. Alors j'ai arrêté le développement de l'outil. Ensuite, j'ai imaginé un outil pneumatique. Art Boss, un représentant commercial d'Aro, a suggéré de nous rendre à Aro, dans l'Ohio, car il estimait que l'entreprise pourrait m'aider. Ce fut le cas ! Je suis rentré à la maison et je suis immédiatement allé au magasin de modèles pour acheter des modèles destinés aux nouveaux moulages. Le propriétaire du magasin de modèles a déclaré qu'il aurait besoin de dessins de modèles. Je lui ai dit que je n'en avais pas et que je ne pouvais pas les produire. Il m'a donné un peu d'argile et m'a dit d'en modeler un avec mes doigts, ce que j'ai fait. Il a dit que je devrais être là tous les jours à midi pour travailler avec son modéliste et que le modèle serait fait en deux semaines. Je suis ensuite allé à la fonderie et leur ai demandé de faire trois moulages. Après quoi, les moulages ont été produits. Je me suis rendu dans un atelier d'usinage et leur ai demandé de réaliser les moulages sous deux semaines et trois jours. Ils les ont fait, et j’ai présenté et vendu des outils lors d’un salon 3M de Détroit, le 15 juillet 1969. Aujourd'hui, 50 ans plus tard, ce moulage est resté presque inchangé. J'ai acheté 100 moteurs chez Aro, ce qui fut le point de départ de notre relation d'affaires. Au bout de trois mois, les bandes 3M se coupaient à l’épissure. Don Scholten, mon ancien patron chez 3M, a évoqué le fait que 3M pourrait cesser de me vendre des bandes abrasives. Ensuite, je me suis rappelé qu'Hermes, un fabricant d'abrasifs en Allemagne, fabriquait d'excellentes bandes. J'en ai acheté 200 à Hermes et elles ont fonctionné à la perfection. J'ai envoyé 50 bandes Hermes à 3M et ai demandé à Connie Freeks, responsable du laboratoire, de dupliquer ces abrasifs, ce qu'il fit. Ensuite, Aro, le fabricant de moteurs pneumatiques, s'est mis en grève. Je me suis donc retrouvé soudainement en manque de moteurs pneumatiques. J'ai contacté Dotco et acheté leurs moteurs pneumatiques à 45 $ l'unité, tandis qu'Aro me les faisait payer 80 $ la pièce. J'ai ainsi réalisé des économies sur l'achat des moteurs. En outre, les modèles Dotco étaient plus petits et plus légers.

Dynabrade a réalisé 100 000 $ de chiffre d'affaires la première année. Dès la fin de la première année, Jack Fahey a quitté son poste chez Burroughs et m'a rejoint à temps plein. Je n’ai pas touché de salaire la première année, je vivais des fonds de 3M qui étaient censés être une pension. Jack et moi avons ensuite touché un salaire. Bientôt, Jack a engagé Bill Slomba, un élève de 16 ans de l'école BOCES, pour l'aider dans notre atelier. Ensuite, Eileen Fuller a été embauchée à titre de comptable à temps partiel pour 2,50 $ de l'heure. Et finalement, Diane Hoffmeister, la dactylographe la plus rapide au monde, a été embauchée.

En 1972, 3M a ouvert une clinique sur les petits outils. Elle a démarré à Seattle puis s'est tenue à San Diego, et ensuite en Floride, à Boston et enfin à Omaha. En cinq mois, j'ai présenté le modèle Dynafile® dans 41 villes. J'ai progressivement implanté des distributeurs dans chaque ville, et ce fut le vrai début de Dynabrade. En 1974, Ed Karl de 3M m'a organisé des visites en Belgique, en Allemagne, à Zurich, à Rome, à Paris et à Londres. Lors d'une exposition à la foire de Hanovre en Allemagne, la vis de réglage du Dynafile® s'est usée et j'ai du quitté le plus grand salon industriel du monde. Un nouvel ami, Waldemar Loeser, a réparé la vis pour moi, puis m'a acheté 50 Dynafiles®. J'ai travaillé pendant 11 ans à la foire de Hanovre en Allemagne, puis j'ai envoyé Craig Locke à Londres, où il a fondé Dynabrade Europe. En 1989, les opérations ont été transférées au Luxembourg et, en 1998, un nouveau bâtiment y a été construit. Et le reste, comme on dit, c'est de l'histoire.